L'association internationale pour la conscience de Krishna, plus connue sous le nom de secte Hare Krishna, a été fondée en 1966 aux États Unis par AC Bhaktivedanta Swami Prabhupada. Prabhupada prétendait être le dernier représentant d'une lignée de maîtres spirituels descendant de Chaitanya, un moine du XV^è siècle. Il débarqua à New York en 1965 et attira sur lui l'attention en dansant dans un parc. En quelques années, il allait diffuser une spiritualité d'origine hindoue mais également un rituel complexe et une culture spécifique.

Ce mouvement s'est rapidement répandu dans les grandes villes occidentales et n'est pas très différent de celui connu en Inde. L'enseignement repose sur la Bhâgavata Gita et le Shrimad Bhâgavatam, textes attribués à Krishna, 3000 ans avant notre ère.

Avant sa mort, Prabhupada fonda un comité directeur pour assurer la cohésion et la continuité de son mouvement. Les 30 membres de ce comité se réunissent annuellement à Mayapura, en Inde (siège mondial de la secte).

La caractéristique de ce mouvement est la répétition quotidienne d'un mantra : "Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare, Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare  Hare " Ce mantra est destiné à réveiller la conscience spirituelle endormie. Les dévots doivent le répéter 1728 fois par jour, ce qui revient à égrainer seize fois un chapelet de 108 grains.

Les adeptes ne prennent leurs repas qu'après l'avoir offert à Krishna. Ils sont exclusivement végétariens et ne prennent ni drogue, alcool, ni thé, ni café. Ils s'abstiennent de tout jeu de hasard et l'activité sexuelle n'a que pour seul but de procréer. Ils n'ont pas de mobilier, de voitures personnelles, de télévision, de vacances ou autres divertissements. Toute leur activité est centrée sur l'évolution spirituelle. Une partie de la journée, qui commence vers 3h30,  est occupée à la récitations de prières et au culte de Krishna au temple. La majorité des dévots exercent leur profession librement, d'autres se consacrent à la fabrication d'encens, la distribution de brochures dans les villes. Le mouvement n'encouragerait pas le retrait du monde.

Le siège français se trouve à Oublaisse dans l'Indre. D'après le rapport BULLES (Bulletin de Liaison pour l'Étude des Sectes) de 1995, la secte n'accueille plus d'enfants. Ceux vont désormais à l'école communale.